Lumar Leblanc (caisse claire), Derrick Moss (grosse caisse), Julian Gosin (trompette), Marcus Hubard (trompette), Edward Lee (tuba), Corey Peyton (trombone), Paul Robertson (trombone), Erion Williams (saxophone) perpétuent depuis le début des années quatre-vingt-dix la tradition des fanfares de La Nouvelle Orleans (Louisiane). Soul Rebels Brass Band débute au fameux club Tipitina's après avoir battu le pavé du quartier français comme l'exige la tradition locale. En 1991, le groupe sort New Orleans Classics : A Tribute to Louis Armstrong qui laisse peu de doutes sur son contenu. Soutenu par The Neville Brothers, Soul Rebels Brass Band devient le groupe de référence pour assurer les premières parties d'artiste de passage à La Nouvelle Orleans.
Bootsy Collins, A Tribe Called Quest, Counting crows, Green Day, James Brown, ou The Fugees confient volontiers le soin à Soul Rebels Brass Band le soin de chauffer la salle. Il faut dire que leur funk local revu à l'aune du rap, de la pop, du rock, et des rythmes latinos ou reggae n'a aucun mal à rougir à blanc n'importe quel public. Let Your Mind Be Free (1994), No More Parades (1998), More Jams (1999), font connaître le groupe à travers ses participations à maints festivals internationaux de jazz. Secoué comme tous les habitants de La Nouvelle Orleans par l'ouragan Katrina en 2005, Soul Rebels Brass Band trouve la force de sortir le très combatif Rebelution.
De plus en plus reconnu par un public qui déborde le funk et le jazz, Soul Rebels Brass Band représente un peu plus d'album en album l'avenir de La Nouvelle Orleans, aux côtés d'un Trombone Shorty. Urban Legend (2006) et No Place Like Home (2009) font encore monter la température chez les amateurs de cuivres en fusion. Avec sa reprise latino de « Sweet Dreams (Are Made of This) » de Eurythmics sur Unlock Your Mind en novembre 2011, Soul Rebels Brass Band risque bien de faire des victimes supplémentaires parmi ceux qui savent ce que groove veut dire.
