Né le 9 juillet 1975, John Anthony Gillis grandit dans une famille nombreuse de Détroit, dans le Michigan (États-Unis). Au vu de la suite de sa carrière, il est difficile de croire qu'il fut enfant de choeur ou fan de musique classique. Passionné de blues primitif, le futur Jack White tâte de la batterie puis de la guitare et enregistre ses premières maquettes avant de trouver son alter-ego et de former The White Stripes en 1997 avec la batteuse Megan White.
Vrai couple marié, anciens amants ou simple duo, The White Stripes laisse planer le doute. Pendant que les journalistes enquêtent sur leur état civil, le groupe sans bassiste réalise deux albums redorant le blason d'un garage rock sauvage, The White Stripes (1999) et De Stijl (2000). Le suivant, White Blood Cells (2001), offre au groupe une dimension internationale tandis que Elephant (2003) livre le classique « Seven Nations Army », devenu un hymne pour stades.
Présenté en sauveur de l'esprit rock'n'roll, Jack White construit sa réputation de touche-à-tout en multipliant les productions (pour The Greenhornes, The Von Bondies et les icônes country et rockabilly Loretta Lynn et Wanda Jackson), montant son label Third Man Records et jouant dans les films Coffee and Cigarettes de Jim Jarmusch et Retour à Cold Mountain d'Anthony Minghella.
Musicien hyper actif au tempérament bouillonnant (n'hésitant pas à défigurer son rival des Von Bondies), le mari du modèle Karen Elson monte des projets les uns à la suite des autres. The White Stripes ne suffisant plus à nourrir son appétit de chansons, il forme successivement The Raconteurs avec Brendan Benson (Broken Boy Soldiers en 2006 et Consolers of the Lonely en 2008) puis The Dead Weather avec Alison Mosshart (moitié féminine de The Kills), son allié Jack Lawrence (The Greenhornes, The Raconteurs) et Dean Fertita (Queens of the Stone Age) : l'album Horehound (2009) est suivi de Sea of Cowards (2010).
Début 2011, cerné par de multiples projets, Jack White jette l'éponge et annonce la séparation de The White Stripes. Après une participation à l'album Rome de Danger Mouse et Daniele Luppi, le rocker s'attelle à l'enregistrement de son premier album en solo. Précédé par le simple « Love Interruption », l'album en question fait son apparition le 23 avril 2012 sous une ovation générale de la critique qui considère Blunderbuss comme un nouveau classique du rocker le plus doué de sa génération. Simultanément, un nouvel extrait au clip sauvage, « Sixteen Saltines », arrive en préambule d'une tournée passant des salles urbaines (le 22 avril à La Cigale, Paris) aux grands rassemblements estivaux (Fuji Rock Festival au Japon et Rock Werchter en Belgique).
Fondateur du label Third Man Records, Jack White diversifie ses activités entre l'édition de compilations de vieux bluesmen et la production, notamment pour l'album A Letter Home de Neil Young. Terré dans son studio, l'ex-White Stripes en profite pour enregistrer son deuxième album. Disponible en juin 2014 après l'envoi du morceau-titre, Lazaretto démontre avec vigueur que la carrière solo de Jack White n'a rien à envier avec celle de son ancien groupe. En 2016, il propose une rétrospective de sa carrière au travers de ses meilleurs morceaux en version acoustique : Acoustic Recordings 1998 - 2016. 26 titres parmi lesquels figurent « Hotel Yorba », « Carolina Drama » et « Blunderbuss ». Deux ans après paraît le troisième album Boarding House Reach, aussi aventureux que varié, à la fois organique et électronique, comprenant les singles « Connected by Love », « Respect Commander », « Over and Over and Over » et deux autres extraits promotionnels. C'est aussi le troisième album à entrer à la première place du classement américain.