Comme Obélix, Loane est tombée dedans lorsqu'elle était petite. Pianiste émérite dès son plus jeune âge, élevée dans une famille de mélomane, c'est avec Frédéric Chopin que la jeune Loane, née en 1982, découvre ses grands classiques. Une jeunesse placée sous le signe de l'Art puisqu' outre la musique, les intérêts de la jeune pianiste se portent également vers le théâtre et la littérature. Lors de son adolescence, Loane participe aussi bien à un groupe de jazz fusion lors de son adolescence, qu'à des concours d'interprétation classiques.Petit bonheurRêveuse, la jeune femme s'inscrit au Conservatoire afin de concilier ses passions pour les humanités, tout en poursuivant par ailleurs un cursus universitaire en Information et Communication, qu'elle pousse jusqu'au DEA. C'est à cette période qu'elle commence à composer son propre répertoire et à interpréter ses propres créations devant des publics restreints. Des créations où l'on retrouve aussi bien l'influence de Vincent Delerm que celle de Keren Ann ou Camille.
Douce et énergique à la fois, Loane commence à évoluer dans un registre qui rappelle à la fois celui de la chanson française classique, mais aussi celui de la nouvelle scène, alternant entre textes bien ficelés et petits soucis du quotidien. Considérant avant tout ses morceaux comme des rêveries éveillées ou des invitations au voyages rimbaldiennes, Loane n'hésite pas à piocher dans le répertoire traditionnel de la chanson française pour muscler ses compostions, s'adjoignant les services d e l'orgue de barbarie ou de la guitare pour accompagner, sur certains morceaux, ses prestations au piano.Jamais seuleSe produisant dans quelques salles de Paris, la jeune femme est repérée par certains chasseurs de têtes d'EMI France, une filiale de Virgin. Croyant au potentiel de Loane, ils acceptent de produire quelques singles dont l'audience s'accroît au fil des passages radio. Mais pour le grand public, Loane reste une parfaite inconnue. C'est l'éclectique Frédéric Taddéï qui lui permet de faire ses premières armes à la télévision en 2007 dans Ce soir ou jamais, l'émission de débats culturels qu'il anime sur France 3. L'émission a beau être programmée tardivement, elle n'en permet pas moins à la jeune fille de montrer son joli minois sur le service public en interprétant « Danser », l'un de ses morceaux les plus intimistes et les plus enlevés.
Par la suite, ce sont les Francofolies de la Rochelle qui lui servent de tremplin vers la médiatisation et la reconnaissance du public avant la sortie de Jamais Seule, son premier album, en 2008. Porté par des titres inspirés de Barbara ou de Billie Holiday comme « Maman », « Danser », « Je m'allège » ou « Petit bonheur », le disque permet à l'artiste d'étayer toute la portée de sa créativité musicale, allant du presque drôle au touchant, en passant par le mordant ou l'attendrissant. Un Printemps de Bourges, puis une série de concerts parisiens achèvent un début de carrière plutôt réussi.Lendemain qui chanteEn mai 2011 sort Le Lendemain, deuxième opus de Loane qui cette fois s'entoure des producteurs Yann Arnaud (Syd Matters, Camille) et David Sztanke (Tahiti Boy). L'album où prédominent des claviers fleurant bon les années quatre-vingts démontre un vrai talent d'écriture (« Adieu tristes sourires », « On s'en fout ») et un sens mélodique affirmé avec le premier extrait « Rien de commun ». Cerise sur le gâteau, les stars Christophe (« L'impossible abîme ») et Lenny Kravitz (« Save Us ») apportent leur participation vocale.