Steven Wilson naît le 3 novembre 1967 à Kingston Upon Thames (Surrey, Angleterre) mais grandit à Hemel Hempstead, dans l'Hertfordshire, et se passionne pour la musique alors qu'il n'a que huit ans. Bercé par les disques de rock et de folk de ses parents, il apprend très vite à jouer de la guitare.
Adolescent dans les années 1980, Steven Wilson voue une passion au rock progressif, au psychédélisme de Pink Floyd, mais aussi au hard rock de Led Zeppelin et, plus tard, au courant shoegazing (My Bloody Valentine, The Jesus and Mary Chain et tous les artistes du label Creation). Au milieu de la décennie, Steven Wilson fonde un premier groupe, un trio qualifié d'« art rock » baptisé No-Man. Multi-instrumentiste, arrangeur, producteur, ingénieur du son, Steven Wilson s'émancipe au travers de diverses formations (Altamont, Karma) et profite de son temps libre (quand il n'est pas avec ses acolytes de No-Man) pour composer des morceaux en solo. Ces chansons, entre bruitisme rock, metal progressif et dream pop expérimentale très psychédélique, deviennent finalement le répertoire originel de ce qui sera son groupe à partir de 1992, Porcupine Tree.
Repéré par un nouveau label londonien, Delerium Records, Steven Wilson, qui est pour l'heure le seul membre de son projet Porcupine Tree, sort son premier album en 1992, baptisé On the Sunday of Life et entièrement écrit, réalisé et arrangé par Steven Wilson, qui recrutera ensuite plusieurs musiciens pour donner une vie concrète à son groupe, et s'octroyer du temps pour ses diverses collaborations extérieures.
Durant les années 1990, Steven Wilson officie au sein de plusieurs formations telles que le groupe d'ambient Bass Communion, le projet solo de musique expérimentale Incredible Expanding Mindfuck (souvent appelé I.E.M.), ou, plus tard au début des années 2000, au sein du groupe de rock Blackfield. En tant que producteur, Steven Wilson produira, parmi d'autres, la chanteuse norvégienne Anja Garbarek et le groupe de metal suédois Opeth, sans oublier ses quelques mixages de morceaux pour Marillion.
Propriétaire de son label (Headphone Dust), qui lui permet de promouvoir ces nombreux projets solo, Steven Wilson reste le leader de Porcupine Tree, avec qui il aura sorti neuf albums entre 1992 et 2009. Malgré une carrière des plus prolifique, Steven Wilson laissait planer un mystère artistique à son propos : pourquoi ne sortait-il pas une bonne fois pour toutes un album solo sous son propre nom ? Ces interrogations cessèrent le 9 mars 2009 quand Insurgentes sortit dans les bacs. Enregistré entre janvier et août 2008, aux quatre coins du globe, le premier véritable album solo de Steven Wilson reçu un accueil très favorable. Musicalement, le contenu s'apparente sur certains titres à ce que l'artiste produit avec Porcupine Tree. Steven Wilson y ajoute néanmoins quelques touches personnelles et livre un disque mélancolique et sombre, tout en étant émotionnellement très puissant.
Steven Wilson choisit l'ampleur d'un double CD pour Grace for Drowning, paru en 2011. En 2012, il livre le CD et DVD live Get All You Deserve. Puis il réussit l'exploit de tirer Alan Parsons de sa semi-retraite pour l'aider à reconstituer le faste de l'âge d'or du rock progressif sur The Raven That Refused to Sing and Other Stories (2013). La réussite du projet en fait un successeur crédible à King Crimson ou au Genesis de la grande époque.
L'année suivante, l'album Cover Version compile la série de simples sortis entre 2003 et 2010, comprenant une part égale de compositions et de reprises de titres de The Cure, Donovan, Alanis Morissette, ABBA, Momus ou Prince. Pour son quatrième album solo Hand.Cannot.Erase. sorti en mars 2015, Steven Wilson se fend d'un disque conceptuel basé sur un fait divers. Il fait de plus en plus figure d'héritier du Genesis des années 1970. Quelques mois plus tard, il ouvre ses archives à son public au travers d'un nouvel EP, 4 ½, comprenant six titres issus des sessions des deux derniers albums. En octobre 2016, il publie l'un de ces titres, « Happiness III », comme single. La « face B » est une reprise de David Bowie, « Space Oddity », enregistré à l'Hammersmith Apollo Theatre. Il ne tarde toutefois pas à livrer de nouvelles chansons inédites et publie en août 2017 l'album To the Bone, décrit par l'intéressé comme un hommage à la pop progressive qu'il écoutait enfant, comme Peter Gabriel, Talk Talk ou Kate Bush.