Daddy Mory et Big Red sont issus de la scène des sound system qui se développe intensivement à la fin des années 1980 en France. Le ragga ou raggamuffin est alors un mélange de reggae et de rap, initié en Jamaïque par des MC's comme Yellowman. Les deux hommes forment Raggasonic en 1990 et débutent sur le premier album de MC Solaar en particiapant au titre « Ragga jam ». Raggasonic bénéficie de nouveau de ses connections avec le mon de du rap en figurant sur la bande originale du film La Haine en 1995.
1995 est aussi l'année de la sortie de Raggasonic, premier album du duo. Avec l'appui des simples « Bleu, blanc, rouge » et « J'entends parler », l'album Raggasonic atteint la quinzième place des ventes françaises. Les thématiques abordées sont proches du rap, Raggasonic s'inscrivant alors dans l'air du temps en parlant de faits de société comme le racisme et le SIDA. La légalisation de la marijuana, chère aux amateurs de reggae, n'est bien sûr pas oubliée.
Raggasonic 2 en 1997 montre les limites de l'inspiration du groupe, en étant une redite du premier opus. Le public du coup suit moins et la carrière de Raggasonic 2 dans le top album est de courte durée. Les avis de Daddy Mory et Big Red commencent alors à sérieusement diverger, Raggasonic décide finalement de se séparer en 1998. Resté dans la mémoire collective d'une génération, Raggasonic revit en 2004 à travers Rude Best of 95-99 qui retrace la saga du groupe. Des rumeurs de reformation surgissent à intervalles réguliers, montrant que le nom Raggasonic fait toujours vibrer.
Le bruit se fait enfin certitude en 2010 lorsque Raggasonic annonce ses retrouvailles pour une série de concerts. Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le plus important groupe français de ragga est aussi de retour sur disque en 2012 avec Raggasonic 3.