Les Ogres de Barback c’est presque trente ans d’une histoire foncièrement singulière et profondément marquée du sceau de la liberté, à tous niveaux. C’est aussi l’histoire d’une fratrie [deux frères et leurs sœurs jumelles], extrêmement dense en projets et riches en expériences variées. Tout en se tenant éloignés des radars médiatiques, ils ont su, en toute indépendance, fédérer un public très nombreux, fidèle et intergénérationnel au fil de plus de 2 000 concerts – dont 10 Olympia - écoulant plus d’un million d’albums [dont plus de 400 000 pour les seuls albums de Pitt Ocha].
Depuis 1994, ils défendent, sans aucune concession à « l’air du temps », leur conception de la chanson française : décloisonnée et ouverte sur le monde, qu’elle se fasse « classique » ou métissée, acoustique ou électrique, clin d’œil aux glorieux anciens ou directement en prise avec les sonorités du nouveau millénaire, poétique ou survoltée, amoureuse ou contestataire, pour les petits ou pour les grands ou pour les deux à la fois…
C’est sur leur terrain de jeu favori, celui où l’on s’expose, où l’on partage, où l’on échange, qu’ils sont nés en tant qu’artistes et qu’ils existent pleinement : la scène. C’est sur la route en jouant, tout le temps, partout et sous de multiples formes [notamment sous leur propre chapiteau – déjà - il y a près de vingt ans…] que les Ogres ont rencontré, fidélisé et élargi ce public auquel ils n’ont de cesse de marquer leur profond respect. Notamment en variant, régulièrement, les propositions artistiques qu’ils lui font, faisant montre d’une étonnante aptitude à se réinventer sans jamais se perdre et à développer incessamment de nouveaux et atypiques projets, dont la rencontre semble être le maître-mot.
Toutes ces années ont conforté ce qui n’était, au départ, qu’une intuition chez eux : oui, il est possible d’inscrire son projet artistique dans la durée en suivant sa propre route. Au-delà de disposer de leur propre lieu de spectacle en repartant pour cette tournée sous leur chapiteau, les Ogres ont aussi toutes les autres cartes en main [production et distribution de leurs disques, production et diffusion de leurs spectacles, promotion, édition]. Et – c’est peut-être là la plus puissante de leurs singularités – leur histoire s’est imposée comme un parfait modèle alternatif de développement de carrière.
Les Ogres, c’était donc jusqu’ici Alice, Mathilde, Sam et Fred Burguière. Mais… Léo, leur petit frère multi instrumentiste comme eux, rejoint ses aînés sur ce projet et devient officiellement le 5ème Ogre !