Forts de leur expérience au sein de différentes formations musicales, Adèle Trottier-Rivard et Nicolas Basque forment un duo depuis 2016, sous le nom de Bibi Club. Depuis ses débuts, le groupe assume un minimalisme, non pas dans ses choix esthétiques, mais plutôt dans une approche créative qui évite de trafiquer les sons au profit d’une énergie musicale brute. La sortie de leur premier EP en 2019 a particulièrement mis de l’avant une exploration sonore radicale qui souligne ce désir d’exister singulièrement. À travers quatre morceaux audacieux, les compositions d’Adèle et de Nicolas ont dès lors tracé les contours d’un langage musical ancré dans une quête d’authenticité.
Depuis, Bibi Club caresse le fantasme d’encapsuler plusieurs espaces-temps dans sa musique. Autrement dit, le groupe explore un son unique à la scène montréalaise, empruntant autant à des groupes new-yorkais post-punk des années 1970 (tels que Arthur Russell, Talking Heads et Suicide) qu’au jazz spirituel de la West Coast d’Alice Coltrane, ainsi qu’à certaines formations pop expérimentales de l’Angleterre actuelle (comme Tirzah et Dean Blunt). S’il faut les définir, les compositions de Bibi Club évoquent un électro-pop-rock qui met de l’avant voix, guitares, synthétiseurs et drum machine; l’influence de mouvements plus radicaux est certaine, mais l’essence du groupe reconduit douceur et familiarité, d’où l’idée de leur fameux « living room party music ».