Basement Jaxx démarre avec un objectif à préserver : retourner aux racines de la house de Chicago, à cet esprit festif où le mix va crescendo et où les gens dansent toute la nuit. Objectif idéaliste peut-être, pour ces deux jeunes Anglais, mais atteint avec plus de 100 000 copies vendues de Remedy sorti en 1999. Bien avant la sortie de leur album, Basement Jaxx avait lancé leur croisade festive en organisant des soirées dans les endroits les plus incongrus de Londres : restaurant mexicain, pubs minuscules, chambres à coucher des protagonistes...
Entre temps, quelques morceaux voient le jour comme « Fly Life » ou encore « Samba Magic », classiques des débuts. Leur éclectisme et leur énergie de feu pendant leurs DJ sets les amènent aussi bien du côté de Public Enemy que de Daft Punk. Ils exportent leur « London Blend » au Japon, à New York, et en Australie. La recette fonctionne parfaitement et quand les Basement Jaxx jouent à l'Elysée Montmartre à Paris, ils viennent avec un soutien scénique explosif : la chanteuse Corinna Josephs, des percussionnistes, danseurs et MC's de Brixton (quartier jamaïcain de Londres).
Les albums suivants Kish Kash en 2003 et Crazy Itch Radio en 2006 accueillent de nombreux invités : Siouxsie, Lisa Kekaula (The Bellrays), Meshell Ndegeocello, Dizzee Rascal sur le premier, et Biz Markie, Linda Lewis ou le London Session Orchestra et une chorale sur le second. Leur clip du titre « U Don't Know Me » (2005) est censuré par MTV qui y voit un outrage à la Reine Elizabeth II. Le succès commence à décroitre avec Scars et Zephyr en 2009, Basement Jaxx fait alors un détour par la musique de films en composant en 2011 la musique d'Attack the Block avec Stephen Price. Basement Jaxx revient à la house avec Junto en aout 2014.