Yelli Yelli, c’est cette fille dont on aperçoit la silhouette au loin, au bout de la route pleine de poussière. Celle qu’on voudrait rejoindre parce qu’elle nous fascine, qu’on croit pouvoir saisir, mais qui toujours nous surprend, nous échappe. Qu’importe : on continue de la suivre, les chemins qu’elle emprunte révèlent une beauté nouvelle à chaque virage. Sa vie comme ses musiques sont le fruit d’un métissage complexe, un balancier entre quête de racines et soif de découvrir le monde.
Nomade infatigable, elle écume durant une dizaine d’années les scènes internationales avec son projet Milkymee, puis prend le nom de Yelli Yelli en 2015. Elle sort deux albums, Terre de mon poème (2015), puis La violence est mécanique (2021), aux côtés de Piers Faccini et Chloé Thévenin.
Son troisième album, Nouba Galactica, est un soleil qui brille en pleine nuit. Façonné aux côtés d’Aurélien Haas (moitié du duo Get A Room!), c’est une fête cosmique urgente et folle, une rave party galactique où se rejoignent les morts et les vivants dans une tempête d’éléments sonores folk, électro dub et psychédéliques. Une célébration, un hommage aux disparus, aux survivants, à la joie toujours retrouvée de chanter et danser malgré les silences et les absences.
Dans l’aube naissante, déjà la silhouette de Yelli Yelli s’éloigne. Où qu’elle mène, nous marchons derrière elle.