Après avoir chanté avec le groupe Bow Wow Wow, Boy George (né George Alan O'Dowd) décide de créer une nouvelle formation avec le bassiste Mickey Craig. Jon Moss (batterie et synthé) et le guitariste Roy Hay se joignent au duo et les quatre compères deviennent, en 1981, Culture Club.
Ils enregistrent alors des démos avec le label EMI qui décide pourtant de ne pas leur faire signer de contrat. Finalement, en 1982, le groupe signe avec Virgin et sort son premier album Kissing to Be Clever. Après deux premiers singles (« White Boy » et « I'm Afraid of Me »), Culture Club connaît un succès phénoménal avec son troisième single, « Do You Really Want to Hurt Me ? », aux tonalités reggae. Ce tube devient numéro 1 dans plusieurs pays et se vend à 6,5 millions d'exemplaires. Un quatrième single est mis dans les bacs : « Time (Clock of the Heart) ». Le groupe sort également le single « Mystery Boy » uniquement disponible au Japon et « I'll Tumble 4 Ya » aux Etats-Unis et au Canada. L'album fait un carton aux Etats-Unis en se vendant à près de 2 millions d'exemplaires ! Avec un total de près de 5 millions d'exemplaires, Boy George et son look androgyne sont connus à travers le monde entier.
En 1983, Culture Club sort son deuxième album, Colour by Numbers. Le premier single est « Church of the Poison Mind », auquel participe la chanteuse anglaise, Helen Terry. Il se place au top 10 en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Le second titre, « Karma Chameleon », se vend à 7 millions d'exemplaires et est numéro 1 dans de nombreux pays : il est le deuxième grand succès du groupe. D'autres simples paraissent et reçoivent également un bon accueil : « Victims », « Miss Me Blind » et « It's a Miracle », auxquels participe le chanteur Jermaine Stewart. Colour by Numbers se vend à plus de 16 millions d'exemplaires et le groupe reçoit le Grammy Award dans la catégorie « meilleur nouvel artiste », en 1984.
Boy George écrit une chanson, « Love Lies Lost » pour le premier album de Helen Terry. Tous les deux écrivent le titre « Passing Friend » pour The Beach Boys. Les quatre musiciens de Culture Club participent également à la bande originale du film Electric Dreams en écrivant deux titres : « The Dream » et « Love Is Love ». En 1984, leur troisième album, Waking Up with the House on Fire leur fait perdre de la vitesse. Même s'il se vend bien (2 millions d'exemplaires), il n'atteint pas le succès des précédents. Après la sortie de leur quatrième album, From Luxury to Heartache en 1986, le groupe se sépare : problème de drogue de Boy George (dépendant de l'héroïne et de la cocaïne, il est arrêté par la police britannique pour possession de cannabis), relation cachée du chanteur et de Jon Moss.Boy George, qui essaie de se sortir de la drogue, démarre dès lors une carrière solo. Jon Moss et Mickey Craig créent leur studio et Roy Hay compose pour le cinéma et la télévision. En 1989, tous tentent de reformer le groupe mais sans succès. En 1998, ils y parviennent enfin et, jusqu'en 2000, donnent des concerts dans le monde entier. Le simple « I Just Wanna Be Loved », tiré de la compilation Greatest Moments, se place à la quatrième place du classement britannique. Un nouvel album, Don't Mind If I Do, sorti dans quelques pays en 1999, propose les simples « Your Kisses Are Charity » et « Cold Shoulder/Starman ».
Dès lors, la carrière de Culture Club semble en suspens jusqu'à des retrouvailles partielles en 2006, avec un nouveau chanteur, Sam Butcher, puis entières en 2014 avec à la clé une tournée l'année suivante. Revenu à sa composition d'origine, le groupe retrouve l'atmosphère des studios avec le producteur Youth pour un projet baptisé Tribes. Mais la collaboration tourne court et Boy George reprend l'affaire en main pour la mener à bien jusqu'à la sortie de l'album, renommé Life, en octobre 2018.