Steel Pulse débute en 1975 à Birmingham (West Midlands) autour du noyau David Hinds (chant, guitare), Basil Gabbidon (guitare, chant), et Ronald McQueen (basse). Le nom du groupe "pulsion d'acier" provient de la réputation de Birmingham en tant que capitale Britannique de l'acier. Les débuts du groupe sont difficile, les circuits caribéens et reggae anglais restant au départ fermé au groupe en raison de sa foi Rastafari, alors largement mal considérée. Steel Pulse se joint en 1976 au mouvement Rock Agains Racism où il côtoie ensuite The Clash, The Police ou The Stranglers. C'est d'ailleurs en tournant avec des groupes punk que Steel Pulse commence à se faire une réputation.
C'est en jouant avec Burning Spear que Steel Pulse entre en contact avec Island. Le groupe est rapidement signé et sort le 45 tours « Ku Klux Klan » en prélude à l'album Hadsworth Revolution. Steel Pulse participe alors à la vague du reggae et du reggae punk anglais avec Aswad, The Police, The Ruts et UB40. Steel Pulse s'est alors enrichi de la présence de Selwyn Brown (clavier), Steve "Grizzly" Nisbett (batterie), Alphonso Martin (chant, percussions), et Michael Riley (choeurs). Tribute to the Martyrs en 1979 et Caugt You (1980) ne rencontrent cependant qu'un succès limité et les relations avec Island se détériorent.
C'est curieusement l'enregistrement d'un show sur une radio américaine le jour des funérailles de Bob Marley, qui ouvre à Steel Pulse la porte des Etats-Unis. Signé par Elektra, Steel Pulse sort True Democracy en 1982 et arrive à s'implanter aux Etats-Unis, alors que les fans anglais se détournent du groupe. Earth Crisis en 1984 et surtout Babylon the Bandit en 1986 les maintiennent au sommet. Steel Pulse reçoit d'ailleurs le Grammy Award de meilleur groupe reggae pour Babylon the Bandit.
En 1989, Steel Pulse apparaît sur la bande originale de Do the Right Think de Spike Lee, avant d'être convié à jouer lors de la cérémonie d'investiture de Bill Clinton en 1993. Entre temps le groupe sort State of Emergency (1988), Victims (1991), et Rastafari Centennial - Live in Paris (Elysée Montmartre), qui dénotent une baisse certaine de la qualité des enregistrements de Steel Pulse. Baisse confirmée en 1994 avec la sortie de Vex. Ce qui n'empêche pas Steel Pulse de rester une tête d'afficihe attractive des plus grands festivals consacrés au reggae.
Sound System: The Island Anthology en 1997 revient brillamment sur la première période du groupe. La même année l'album Rage and Fury dénote un retour en forme de Steel Pulse. African Holocaust en 2004 est lui aussi largement décent, pour un groupe désormais plus présent sur scène que dans les studios.