C’est le 10 octobre 1991 que naît Gabriella Lucia Cilmi, à Dandenong, en banlieue de Melbourne (Australie).
Le son de Dandenong
Elle suit durant son enfance des cours de musique et se découvre un talent pour le chant. D’un caractère assez rebelle, la petite fille se fait taper sur les doigts par son professeur de piano, qui la trouve trop dissipée pour espérer faire carrière dans la musique. Pas découragée par ce verdict, Gabriella Cilmi persévère et poursuit en autodidacte son éducation musicale, se tournant vers les styles soul, rock et jazz. Durant sa scolarité au collège, elle rejoint un groupe local qui exécute des reprises de standards du rock.
En 2004, au cours d’un festival dans le quartier de Lygon Street à Melbourne, la voix de la petite est remarquée par un producteur de musique travaillant chez Warner. Âgée de tout juste treize ans, Gabriella Cilmi se voit proposer un contrat par la division australienne de la major company : soutenue par sa mère qui l’aide à enregistrer une démo, la jeune fille voyage durant ses vacances scolaires aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne pour y rencontrer des professionnels.
De Dandenong à Londres
C’est finalement au Royaume-Uni, avec l’équipe de production indépendante Xenomania, menée par Brian Higgins, que Gabriella choisit de travailler, signant avec le label Island Records pour la distribution de ses disques. La jeune chanteuse s’installe à Kent pendant ses vacances scolaires, pour travailler sur des morceaux avec Higgins et son associée Miranda Cooper. Conscient d’avoir trouvé une perle rare, Brian Higgins laisse à sa nouvelle protégée le temps de trouver ses marques et, surtout, de poursuivre sa scolarité : voyageant entre l’Australie et le Royaume-Uni au gré des périodes scolaires, Gabriella Cilmi enregistre diverses chansons et essaie plusieurs styles avant de se montrer satisfaite de sa production.
Son évolution artistique suit d’ailleurs sa croissance, et c’est au gré des sessions d’enregistrement qu’elle abandonne progressivement le répertoire trop adolescent qui lui était initialement proposé pour assumer sa maturité d’artiste. Après plus de deux ans d’allées et venues entre l’Europe et l’Océanie, Gabriella s’installe finalement au Royaume-Uni à plein temps, pour travailler sérieusement sur son premier album dont elle a enfin trouvé le ton ; elle continue, dans le même temps, à suivre sa scolarité par correspondance.
Saine et soul
La jeune fille fait ses débuts la scène britannique en se produisant au Jazz Café, à Londres. En décembre 2007, elle apparaît pour la première fois à la télévision, chantant le morceau « Sweet About Me ». S’étant fait les dents en assurant les premières parties de Rufus Wainwright et de Nouvelle Vague, Gabriella sort en mars 2008 au Royaume-Uni le single « Sweet About Me », immédiatement suivi de son premier album, Lessons to Be Learned. La chanson s’affirme bientôt comme un tube, et escalade les hit-parades au fil des semaines ; carton plein en Australie (n°1 des ventes), au Royaume-Uni (n°6), en Allemagne (n°2)… : le public accueille Gabriella Cilmi de manière plus que chaleureuse.
L’album, distribué dans le monde entier à partir du printemps 2008, remporte un joli succès dans de nombreux pays, se classant deuxième des ventes en Australie et huitième au Royaume-Uni. Sa voix et son registre musical rappelant un peu une Amy Winehouse qui ne serait ni alcoolique ni droguée, Gabriella Cilmi est désormais plus qu’un espoir de la musique anglo-saxonne, sa jeunesse et sa fraîcheur accompagnant de manière délicieuse un talent à l’étonnante richesse. Star à seize ans, avec des dents qui peuvent encore pousser.
