Grigory Lipmanovitch Sokolov voit le jour à le 18 avril 1950 à Léningrad (Saint-Pétersbourg), en URSS à l'époque.? Mis au piano à l'âge de cinq ans, il commence à étudier au conservatoire local à sept ans.
Il est déjà considéré comme un pianiste très doué lorsqu'il donne son premier récital dans Moscou à l'âge de douze ans, et interprète des pièces de Bach, Beethoven, Schumann, Chopin, Mendelssohn, Liszt, Debussy, Rachmaninov, Scriabine et Chostakovitch, devant un auditoire professionnel. À seize ans, Grigory Sokolov remporte à l'unanimité la médaille d'or du Concours international de piano Tchaïkovski de Moscou présidé par Emil Gilels. Cependant, la carrière internationale toute tracée du pianiste est contrariée par les difficultés des artistes à se produire hors de l'URSS. Celui qui fut longtemps le secret le mieux gardé du pays dans son domaine obtient le droit de se produire aux États-Unis à quatre reprises, en 1969, 1971, 1975 et 1979.
Ce n'est donc qu'à la fin des années 1980, lors de la perestroïka et l'ouverture des frontières, que le nom du pianiste, qui circulait jusque là dans le cercle des initiés, commence à rayonner en Europe et ses enregistrements à être diffusés librement. Le label français Opus 111 les rassemble dans un coffret de 10 CD accompagné du DVD d'un récital parisien donné en 2011.
À partir de la fin des années 1990, Grigory Sokolov a espacé les séances en studio pour se consacrer aux concerts. Chaque année, il gratifie le public parisien d'une représentation au Théâtre des Champs-Élysées. En 2014, le pianiste signe un nouveau contrat avec la marque Deutsche Grammophon pour la publication d'enregistrements réalisés en public, comme c'est le cas de la première référence, The Salzburg Recital, sortie en février 2015, et de Schubert - Beethoven, résultat de prestations livrées à Varsovie et à Salzbourg. En 2017, son récital des concertos de Mozart et Rachmaninov avec les chefs d'orchestre Trevor Pinnock et Yan Pascal Tortelier, à la tête du Mahler Chamber Orchestra, est accompagné du film de Nadia Zhdanova, A Conversation That Never Was.
