Les Tambours du Bronx voient le jour en 1987 à Varennes-Vauzelles près de Nevers, dans le département de la Nièvre, à l'occasion d'un concert donné dans le cadre du festival « Nevers à L'Aube ». Il réunissait déjà une quinzaine de percussionnistes frappant sur des bidons industriels repeints en noir et rouge. Le show devait être unique, mais il remporte un tel succès que les artistes se sentent armés pour pousser plus loin l'aventure. Leur Bronx n'est pas celui de New-York, mais il s'en inspire. Il s'agit du surnom de leur quartier, historiquement peuplé d'ouvriers de la SNCF d'où proviennent les fameux tambours, appelé ainsi pour son agencement et son architecture à l'américaine.
La formule originale et inédite alors, n'a quasiment pas changé depuis. 17 percussionnistes au jeu hyper énergique (dans l'esprit du collectif britannique Stomp) provoquent une transe tribale souvent accentuée par l'ajout de samples électroniques, de rock, de techno ou de musique world, le tout dans une esthétique urbaine, façon friche industrielle, qui rappelle parfois le travail d'Einstürzende Neubauten. L'armada scénique des Tambours du Bronx est constituée d'une quinzaine de bidons circulaires en fer, disposés en arc de cercle pour permettre une répartition phonique des basses et des rythmiques, sur lesquels les musiciens frappent avec des mailloches en bois.
Publié en 1989, Ca Sonne Pas Beau Un Bidon? , est leur premier album autoproduit. Cette même année, ils défilent sur les Champs Elysées pour le bicentenaire de la révolution Française (défilé chorégraphié par Jean-Paul Goude). Le titre de leur deuxième album, Monostress 225L, est l'appellation technique des bidons.
L'évolution artistique des Tambours se fait grâce aux collaborations. En 1992, ils enregistrent avec un orchestre symphonique et un choeur de voix bulgares pour l'album Grand Mix. Parce que leur musique prend réellement son ampleur sur scène, ils enregistrent souvent leurs performances en concert. En 2001, l'album Live le prouve. En 2003, l'album Stereostress les voit collaborer avec des artistes de la scène électro comme Al Comet, Señor Coconut, La Phase et le DJ Manu le Malin.
En 2008 le groupe collabore avec Jaz Coleman, leader de Killing Joke. En juillet 2009, ils partagent la scène du festival des Vieilles Charrues avec deux chanteurs traditionnels bretons de kan ha diskan, les populaires Frères Morvan. En octobre la même année, les tambours du Bronx publient sur le label at(h)ome, l'album MMIX.
L'année 2011 voit les TDB revenir sur le devant de la scène. Ils composent la bande originale du film L'Ordre et la Morale, de Mathieu Kassovitz. Ils prennent part à l'album Kairos du groupe de metal Sepultura, sorti en juin, et en septembre, les deux formations se produisent ensemble au gigantesque festival Rock In Rio, au Brésil. En octobre 2011, les Tambours du Bronx publient Fukushima Mon Amour, un double CD/DVD regroupant des extraits live et un documentaire, marquant les vingt cinq ans écoulés depuis la création du collectif. Une réussite internationale que désormais même le New-York Time salue. Rien d'étonnant, lorsque l'on vient du Bronx.