Cinjun et Shelby Tate, sont frères, tous deux guitaristes et chanteurs. En plus du talent de leurs parents, poètes et performers dans les années 1960, les Tate ont également hérité d’un studio d’enregistrement qu’ils utilisent dès leur plus jeune âge. Le groupe Remy Zero naît en 1989 à Birmingham aux Etats-Unis dans l’état de l’Alabama, lorsque s’adjoignent le bassiste Cedric LeMoyne, le guitariste Jeffrey Cain et le batteur Gregory Slay, des amis de longue date.
Remy Zero
Leur première démo séduit le label Geffen Records. Afin de bousculer les habitudes prises dans son studio, le groupe enregistre son premier album homonyme en Californie. Entre pop mélodique et noise rock, les influences s’y mélangent, trop peut-être. Le disque ne trouve pas vraiment son public. Le groupe est tout de même repéré en Angleterre, où il est soutenu par des pionniers de la stature de My Bloody Valentine et Radiohead. Le groupe de Thom Yorke invite d’ailleurs Remy Zero à assurer sa première partie lors de la tournée américaine consécutive à la sortie de l’album The Bends.
Villa Elaine
Une expérience qui influence le groupe lorsqu’il reprend les chemins du studio. Il jette cette fois-ci son dévolu sur une vieille résidence, située sur les collines d’Hollywood, qui a jadis fait office de studio pour Man Ray et Orson Welles. Les murs délabrés de Villa Elaine, constituent en fait une excellente source d’inspiration pour cet album de pop mélodique, qui porte son nom. Sorti en 1998, il présente un groupe plus cohérent, dans les moments d’énergie (« Prophecy ») comme lors de compositions simples et envoutante (« Life In Rain »)
The Golden Hum
Puisque Villa Elaine produit par David Bottrill (Tool, Silverchair) et mixé par Alan Moulder (My Bloody Valentine) a lancé Remy Zero, il n’est pas étonnant de constater que leurs troisième album, The Golden Hum, sorti en 2001, reprenne à peu près les même ingrédients. Dans cet album de pop soignée globalement plus musclé que son précédécesseur, la similitude du groupe américain avec les irlandais de U2, atteint un paroxysme troublant sur le titre « Save me » (qui connaitra une seconde et longue vie en qualité de générique de la série Smallville).
Fin précoce
En 2003, le groupe annonce sa séparation, ses membres ayant décidé de se consacrer plus amplement à leurs projets parallèles. Cinjun et Shelby Tate créent Spartan Fidelity. Jeffrey Cain fait quant à lui parti du groupe Isidore aux côtés de Steve Kilbey.