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Musicienne précoce, Catherine Major, née en 1980, pose pour la première fois ses petits doigts de jeune enfant sur les touches d'un piano alors qu'elle n'a que quatre ans. Mais l'exercice lui plaît et, très rapidement, Catherine, qui se révèle plus que douée pour l'exercice décide rapidement de faire son métier de cet instrument. Si ses premières amours sont bien évidemment classiques, elle se tourne cependant assez rapidement vers la pop façon Jerry Lee Lewis ou le jazz New Orleans tendance Harry Conninck Jr.
A dix-neuf ans, la jeune femme se présente à un concours avec un titre inédit, « Par dessus bord » et le remporte, s'offrant ainsi une place sur la compilation Festival en chanson de Petite Vallée - 20 ans. Un premier enregistrement studio qui en annonce beaucoup d'autres et qui lui permet, en outre, de toucher une bourse « espoir » lui permettant d'étudier en France.
L'espoir de la Petite ValléeInscrite en musicologie à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), elle en sort, diplôme en poche pour assurer une nouvelle prestation au festival de Petite Vallée, avec un nouveau titre, cette fois, « Le ciel gris ». Là encore, elle décroche un premier prix d'interprétation et peut donc sérieusement envisager de se lancer dans une carrière artistique. Un premier engagement comme interprète lors de la tournée Coups de coeur francophones la mène aux quatre coins du Québec, mais aussi en France. Travaillant un temps comme arrangeuse-compositrice pour la publicité ou l'habillage d'émissions télévisées, elle prépare en parallèle un premier album qui voit le jour en 2004, Par-Dessus Bord.
Par-dessus bordPar-Dessus Bord est certes un disque fortement influencé par le jazz, mais un jazz aux forts accents français où l'on retrouve mandolines, accordéons, contrebasses, cor ou flûtes. Parmi les morceaux de l'albums, deux singles contribuent largement à son succès: « Knock Out » et « Café Domino ». Si la jeune femme se veut tendre et dans l'air du temps, elle n'en est pas moins préoccupée d'écologie, ce qui peut transparaître dans les morceaux « Le ciel est gris » ou surtout « Swing la Terre ».
Coté (Des)jardinsLe talent de l'ex-lauréate de Petite Vallée ne laisse pas indifférent, et l'un des piliers de la scène québécoise, Richard Desjardins, lui propose d'assurer sa première partie. Et assurer de telles prestations, aux côtés de l'interprète de Chaude était la nuit ou Kanasuta représente une plus-value énorme en termes de notoriété. Tournant aux côtés de Desjardins pendant près d'un an, Catherine Major impose sa jolie frimousse sur les scènes du Canada et se voit sollicitée par Diane Dufresne pour l'écriture du titre « Psy quoi encore? » sur l'album Effusions.
Mais c'est surtout son travail sur la bande originale du Ring, de d'Anaïs Barbeau-Lavalette (l'histoire d'un aspirant catcheur se liant d'amitié avec un SDF sur fond de drame social) qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs (elle possède déjà largement celle du public). Le film est un succès au Québec et sa bande originale y contribue énormément. En revanche, à l'instar de la grande majorité du cinéma de la Belle Province, le métrage s'exporte peu et mal.
Rose sangNantie d'une récompense pour la composition de cette musique de film, Major entame l'écriture de son deuxième album studio, Rose Sang, toujours aussi empreint d'écologie et d'alerte sur l'état de la planète, mais aussi de tendresse et de sensualité jamais vulgaire. Toujours bien installée dans son domaine mêlant onirisme et réalisme, Catherine Major réussit à combiner jazz et pop dans un medley authentiquement québécois tant dans l'esprit que dans la réalisation.
Le succès prévisible de Rose Sang entraîne alors la jeune femme dans une tournée Canadienne et Française, cette dernière assurant en 2009 la première partie de Michel Fugain. Avec un nom comme le sien, Major était de toute façon prédestinée à dominer les hits-parades.