Si The Magnetic Fields a toujours été composé de différents membres depuis sa formation, le groupe repose depuis sa création sur les épaules de Stephin Merritt qui écrit, joue, produit et chante - en général -, sur tous les morceaux. Ce dernier commence à composer puis enregistrer ses premiers morceaux sur son quatre pistes alors qu'il est très jeune, mais c'est au lycée qu'il décide de réellement commencer à jouer sa partition.
Le premier album de The Magnetic Fields, Distant Plastic Trees, ne sort qu'en 1990, alors que Stephin Merritt a déjà 24 ans. L'année suivante, The Wayward Bus est lancé dans la foulée. Sur les deux opus, Susan Amway chante, bien que Stephin Merritt la remplace sur beaucoup de titres. Il s'entoure également de son amie Claudia Gonson (percussion, piano, voix), et de Sam Davol (flûte, cello). The Magnetic Fields s'inscrit dans un genre bien particulier dès ses débuts, et sa musique est un mélange issu de son attirance pour l'indie rock et d'un goût commun pour des sons plus électroniques texturisés à l'envi. Il en résulte une sorte d'indie synth-pop rehaussée par l'écriture particulière de Stephin Merritt, des chansons d'amour ironiques portées par sa voix de baryton.
En 1999, The Magnetic Fields lance 69 Love Songs, un triple album qui met en évidence le talent de Stephin Merritt pour la composition, caractérisé par l'emploi de nombreux instruments (ukulélé, banjo, accordéon, cello, mandoline, flûte, xylophone) en plus des synthétiseurs toujours très présents du groupe. Le disque sort finalement en octobre 2000 en France.
Après une pause de cinq ans qui laisse les fans du groupe quelque peu sur les dents, The Magnetic Fields revient presque subitement sur le devant de la scène. En effet, entre 2004 et 2010, le groupe sort un triptyque « sans synthé » dont les albums sont respectivement nommés, i,Distortion et Realism. A l'occasion de la sortie de Realism, qui clôt la trilogie, le groupe annonce que l'album suivant fera à nouveau la part belle aux synthétiseurs. Love at the Bottom of the Sea sort en mars 2012, et comme le groupe l'avait promis quelque temps auparavant, l'opus signe leur retour vers des productions beaucoup enlevées, plus pop, où les synthés occupent le devant de la scène.