Mac DeMarco, jeune artiste canadien né le 30 avril 1990 à Duncan, en Colombie-Britannique, a d'abord étrenné son sens aigu de la mélodie pop décalée au sein du projet Makeout Videotape (dont le nom est un clin d'oeil à son autre occupation : la création avec les moyens du bord de vidéo-clips psychédéliques), sur les scènes canadiennes d'Edmonton puis de Vancouver, où il enregistre son premier disque, Heat Wave. Il est rejoint par deux autres musiciens, Alex Calder et Jen Clement, et se fait signer chez Unfamiliar Records.
Mais l'expérience solo le rattrape et, à la faveur d'un déménagement à Montréal, Mac DeMarco fomente sa première production sous son nom, l'EP Rock And Roll Nightclub, dont les chansons sont entrecoupées de courts sketches, comme dans un spectacle. Le résultat séduit sa maison de disques qui l'encourage à donner forme à un disque complet, lequel paraîtra en 2012 sous le nom de 2. Les critiques lui donnent raison et l'ovni folk-pop à l'humour grinçant, héritier naturel de Jonathan Richman, se retrouve nommé au Polaris Music Prize, qui récompense les meilleurs artistes canadiens.
En 2014, il offre une suite à son aventure solo avec Salad Days, un bijou de jangle pop à l'atmosphère surannée, teinté de soft rock élégant, dont un single, « Passing Out The Pieces », est extrait. Un an plus tard, contre toute attente, le bouillant artiste dévoile déjà de nouveaux titres assemblés dans un mini-album, Another One, précédé de Some Other Ones, un autre regroupant des titres instrumentaux qu'il présente à sa manière, unique... lors d'une écoute publique via l'autoradio de sa voiture, à l'occasion d'un barbecue. A personnage unique, disque unique : The Old Dog reçoit un accueil enthousiaste à sa sortie en 2017. Deux ans plus tard, le prêtre du cool revient avec un disque aux rythmes alanguis, Here Comes the Cowboy.