Né en 1935 à Modène, le chanteur italien Luciano Pavarotti étudie dans cette ville avec Arrigo Pola, en 1956, puis, deux ans plus tard, à Mantoue avec Ettore Campogalliani. Il remporte alors le concours de chant de Parme en 1961.Peu d'artistes d'opéra ont su, comme lui, populariser et médiatiser l'art lyrique, l'amener, par sa seule personnalité, à un tel niveau d'audience. Les années de « cross-over » (ses concerts avec les Spice Girls, Florent Pagny…) ne doivent cependant pas masquer qu'il demeure l'un des ténors les plus phénoménaux de la deuxième moitié du siècle dernier.
Sacrifiant au jeu scénique le pur plaisir immédiat et spontané de la voix – intrinsèquement somptueuse et confondante de facilité dans les aigus – Pavarotti (qui débuta sa vie professionnelle comme instituteur) sut, au gré des années, élargir son répertoire vers des rôles plus dramatiques, tout en conservant une rare souplesse vocale : La Bohème de Puccini, L'Elixir d'amour de Donizetti et même Idoménée de Mozart cotoyèrent ainsi ses nombreuses incursions chez Verdi, dans lequel il se spécialisa : Un Bal masqué, en 1972, Aïda en 1985…Il remporte ainsi de nombreux triomphes sur les scènes des opéras les plus prestigieux du monde, de la Scala de Milan au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Royal Opera House de Covent Garden à Londres.Malgré un répertoire limité – en comparaison de celui de son « rival » Placido Domingo par exemple –, Pavarotti demeure, à l'instar d'une Callas ou d'un Menuhin, l'une des rares personnalités de la musique classique à avoir aboli les barrières entre mélomanes traditionnels et grand public.Le ténor s'est éteint le 6 septembre 2007 dans sa ville natale de Modène, vaincu par un cancer du pancréas.