Malgré un premier album resté dans l'ombre suite à des problèmes au sein de leur label, The Fugees (tout d'abord baptisé de Tranzlator Crew) devient, en 1996, la révélation hip hop de l'année grâce à un concept musical en décalage avec les productions de l'époque.
Gros score
En dépit d'une petite notoriété underground acquise grâce à des remix de titres issus de Blunted on Reality, l'alchimie musicale ne se concrétise qu'avec leur deuxième album, The Score. Ils inaugurent ainsi un style qui mélange la soul (en particulier sur le hit « Killing me Softly », reprise d'un titre de Roberta Flack ), le gospel (Wyclef et Pras sont fils de pasteur, Lauryn Hill chante dans une chorale depuis son plus jeune âge), le r&b, le reggae et le rap. Loin des préoccupations du Gangsta, leurs textes aux thématiques variées allient le sérieux et l'humour.
Immigrés
Ils utilisent leur notoriété pour défendre la cause haïtienne ( Wyclef et Pras sont originaires d'Haïti) et, plus particulièrement, les immigrés haitiens (leur nom d'ailleurs, raccourci de Refugees, y fait référence). Non contents d'enchaîner les tubes (notamment « Fu-Gee-La » ou « Ready or Not »), ils obtiennents deux Grammy Awards, dont celui du meilleur groupe de rap.
Désespoir
Tous trois musiciens et producteurs (dans le cas de Wyclef et Pras) de grand talent, leurs efforts solos sont salués autant par la critique que par le public. Cependant les rumeurs récurrentes de reformation ne se concrétisent pas, malgré une tournée en commun en 2005. The Fugees sont désormais entrés dans la légende.